Ni viande ni objet
Ni viande ni objet : nous sommes contre les violences sexuelles
Ni viande ni objet est une campagne multiplateforme de sensibilisation et de prévention des violences à caractère sexuel déployée auprès de la communauté étudiante collégiale.
Ni viande ni objet vise à :
- promouvoir les comportements adéquats (respect, consentement, égalité, soutien, ouverture) à adopter dans les relations personnelles et en public;
- offrir de l’information, de la formation et des ressources de soutien pour les étudiantes et les étudiants;
- à mobiliser les différents partenaires et organismes régionaux dans l’atteinte d’un objectif commun : changer les mentalités et offrir des outils pour contrer les actes de violences sexuelles.
Cette campagne répond à un besoin exprimé par les étudiantes et les étudiants : la nécessité de s’informer sur cette problématique, à laquelle ils sont confrontés au quotidien.
Ni viande ni objet est une initiative conjointe du Cégep de Sherbrooke et de l’Association étudiante du Cégep de Sherbrooke (AÉCS) offerte à tous les cégeps.
La problématique
Les jeunes de 16 à 25 ans sont particulièrement exposés aux actes de violence à caractère sexuel, que ce soit à l’école, dans la rue, dans les bars ou en ligne. Les filles et les jeunes femmes sont particulièrement touchées :
- Dans le cas d’agressions sexuelles, de harcèlement sexuel ou de rue, c’est près de 90 % des cas déclarés où la victime est une femme. (Selon Infractions sexuelles au Québec : Faits saillants 2014. Ministère de la sécurité publique, Gouvernement du Québec, 2016, 42 p.)
- Près de deux agressions sexuelles sur trois perpétrées contre des femmes, soit 59 %, surviennent dans une résidence privée [Source].
Les violences sexuelles (en personne et en ligne) portent atteinte à la dignité et à l’intégrité physique et psychologique des personnes visées et sont généralement de nature criminelle.
Les dommages peuvent être considérables. Il est important que toute personne qui a besoin de soutien ou qui souhaite dénoncer un acte dont elle a été témoin ou victime puisse facilement et rapidement obtenir de l’aide et des réponses.
La notion de violence sexuelle désigne toute conduite ou abus à connotation sexuelle qui se manifeste, une ou plusieurs fois, par des paroles, des comportements ou des gestes non désirés, obligeant une personne à subir, à accomplir ou à être confrontée à des actes d’ordre sexuel sans son libre consentement ou sous la menace de représailles.
Les violences sexuelles regroupent plusieurs catégories d’actes et de comportements, en personne et en ligne, dont les conséquences sont toujours dévastatrices pour les personnes qui en sont l’objet. Elles sont partout, prennent de multiples formes et font malheureusement partie intégrante de notre environnement, de notre culture.
Des exemples d’acte à caractère sexuel :
Faire des gestes ou dire des paroles obscènes, poser des regards insistants ou déplacés, siffler ou interpeler de façon suggestive, faire des remarques à caractère sexuel sur l’apparence ou l’habillement, faire des commentaires ou avoir des comportements sexistes tels des blagues et des taquineries à teneur sexuelle, intimider, poser des gestes intrusifs qui ne respectent pas l’intimité ou l’espace personnel des autres, menacer ou harceler des personnes en ligne en faisant l’usage de références sexuelles, tenir des commentaires violents et haineux à connotation sexuelle, etc. Au quotidien, nous sommes témoins, victimes, voire à l’origine de plusieurs de ces gestes.
Le harcèlement sexuel :
Le harcèlement sexuel représente tout acte à connotation sexuelle ressenti comme non désiré par la personne qui le subit. Il s’agit généralement du comportement d’une personne qui cherche à s’imposer dans la vie intime et sexuelle d’une autre, contre son gré. Il ne s’agit pas d’une forme de séduction. La gravité et les dommages du harcèlement sexuel s’intensifient en fonction du caractère répétitif, voire obsessionnel, que cela implique.
Les agressions sexuelles :
Incidents graves et criminels (attouchements, agrippement, viol, baisers ou caresses non désirés, rapports forcés, etc.) dont les conséquences sur la santé entrainent des troubles psychologiques, des blessures, des réactions physiques, en plus d’avoir des répercussions sociales importantes telles l’isolement, la peur ou le suicide.
- On constate que dans la majorité des cas d’agressions sexuelles (86,3 %), la victime connait l’auteur du crime, qu’il s’agisse d’un membre de la famille, de l’entourage, d’un ami, d’un partenaire ou d’un ex-partenaire(1).
- Plus de la moitié des agressions sexuelles déclarées (54 %), sont survenues dans un établissement commercial ou institutionnel (bar, restaurant, commerce, parc, etc.)(2).
Les violences sexuelles et leur omniprésence contemporaine reposent sur une culture qui tend à banaliser celles-ci via différents phénomènes tels que l’hypersexualisation, l’objectification du corps humain et la culture du viol. Les jeunes filles et les femmes sont particulièrement visées et victimes de ces phénomènes.
(1)Infractions sexuelles au Québec : Faits saillants 2014. Ministère de la sécurité publique, Gouvernement du Québec, 2016, 42 p.
(2)Les différences entre les sexes en ce qui touche les crimes violents déclarés par la police au Canada. Roxan Vaillancourt, Statistiques Canada, 2008, 25 p.
Tout le monde peut agir pour prévenir les violences sexuelles et tenter de faire cesser des comportements qui y sont liés :
- Vous pouvez manifester votre désapprobation et votre malaise face à des propos et des gestes à caractère sexuel, face à des comportements sexistes, misogynes ou intimidateurs, et ce, en personne ou en ligne.
- Vous pouvez réagir et exprimer votre inconfort vis-à-vis le manque de respect dont font preuve les personnes qui vous entourent : sur le campus, au travail, à la maison, entre amis.
- Vous pouvez, lorsque c’est possible et que votre sécurité n’est pas menacée, intervenir directement pour faire cesser les violences sexuelles dont vous êtes témoin.
- Vous devez prévenir dans les plus brefs délais les autorités et les ressources appropriées.
- Vous pouvez également jouer un rôle important par votre témoignage en faveur de la personne qui a été victime de violences sexuelles.
Lorsqu’une personne semble prise dans une situation difficile ou susceptible de dégénérer, il est important d’intervenir directement pour la soutenir, pour lui offrir une chance de s’y soustraire :
- Établissez un contact visuel (ou une autre forme de contact comme un texto, par exemple) avec la personne.
- Communiquez de façon claire votre soutien à la personne.
- Prévenez l’entourage de la personne en difficulté, attirez l’attention sur la situation problématique.
- Intervenez à plusieurs lorsque c’est possible pour faire cesser les comportements inappropriés.
- Tentez d’éloigner la personne en agissant comme si vous la connaissiez (si ce n’est pas le cas).
- Faites diversion pour permettre à la personne en difficulté de s’échapper, de se mettre en sécurité.
- Détournez l’attention pour prévenir l’agression potentielle ou la faire cesser et accompagnez la personne victime du comportement inadéquat dans un lieu sécuritaire.
- Soutenez la personne par votre présence, votre écoute, et accompagnez-la vers les ressources appropriées.
- Demandez de l’aide, dénoncez, prévenez les autorités.
- Dans le doute, il n’y a pas de chance à prendre : il faut intervenir
Intervention et ressources disponibles
Plusieurs ressources existent pour apporter de l'aide et du soutien aux victimes et accompagner les proches et les témoins et ce, dans le respect et la confidentialité.
Au Cégep de Rivière-du-Loup
Amélie Gagnon, technicienne en travail social
Poste 2120, local B-146
Anne Bérubé Beaulieu, travailleuse sociale
Poste 2131, local B-156
Par courriel :
volet.psychosocial@cegeprdl.ca
Ressources disponibles dans la région, gratuites et confidentielles
Centre d'aide et de lutte contre les ACS du KRTB (CALACS)
418 816-1232
Centre d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC)
418-862-9004
Ligne d'écoute pour les victimes (Soutien, information, référence) 24/7
1 888 933-9007
Appel d'urgence
911
Service de police de Rivière-du-Loup
418 862-6303