Mylène Henry
Illustratrice - Graphisme - 1995
Dans le monde de l’illustration, Mylène Henry est considérée comme la spécialiste du fleuve. Quand un client réclame une baleine, un phoque ou une sirène, la commande a de bonnes chances d’accoster sur la table de cette Gaspésienne d’origine.
Chacune de ses œuvres est une fable fantaisiste qui témoigne de son amour viscéral pour son poétique et sauvage coin de pays. « Le graphisme m’a appris à trouver des concepts et à raconter des histoires dans mes tableaux. Mon unique moteur artistique est de mettre en lumière les décors et l’histoire de la Gaspésie », affirme l’artiste, qui vit à Montréal l’hiver et à Percé l’été. Depuis 12 ans, elle accueille les touristes et les locaux dans son atelier-galerie situé sur la pointe, face au grand bleu.
Si elle a commencé à peindre à l’âge de 10 ans, c’est au cégep que la native de Bonaventure a découvert l’horizon des possibles, encouragée par ses enseignants. « La pression était forte. Les enseignants nous mettaient beaucoup au défi. Ils nous poussaient à nous surpasser », témoigne cette admiratrice de Magritte et Dali, qui se souvient notamment des conseils reçus par Jacques Thisdel et Pierre Lesage. « On découvre qui on est pendant nos études collégiales. Mes meilleurs amis sont d’ailleurs tous des gens que j’ai rencontrés dans les corridors du Cégep. »
Après ses études, Mylène Henry a d’abord fait ses classes comme graphiste pour un centre de reprographie, avant d’être embauchée comme coloriste de décors pour une compagnie de jeux vidéos. La rencontre avec sa première agente a ensuite hissé haut les voiles de sa carrière d’illustratrice. Son style onirique enveloppe aujourd’hui plusieurs livres jeunesse, publiés entre autres chez Bayard, Les 400 coups et Hurtubise.
Entre les nombreuses commandes de tableaux personnalisés pour des admirateurs qui veulent accrocher un bout de mer dans leur salle à manger, elle réalise actuellement une murale pour le pavillon d’accueil du parc Forillon et prépare une exposition pour une galerie des Îles-de-la-Madeleine.
« Je ne cherche pas à bâtir ma carrière à Montréal. Je suis fière de pouvoir démontrer qu’on peut rayonner comme artiste en menant une carrière régionale. »