Karine Malenfant
Directrice générale - Design d'intérieur - 1999
Ces jours-ci, Karine Malenfant crayonne les plans d’aménagement des futurs bureaux de la 56e Finale des Jeux du Québec – Rivière-du-Loup 2021. À l’échelle, elle dessine sur du papier quadrillé les bureaux des employés, visualise la division de l’espace, réfléchit à la fonctionnalité des aires communes. Pour une directrice générale, reconnue pour ses qualités de rassembleuse plutôt que pour ses talents artistiques, on la sent drôlement à l’aise avec une maquette.
Il ne faut pas chercher loin pour comprendre.
Au Cégep, la native de Shefferville n’a pas fréquenté le département de Techniques administratives, mais celui des Arts. « À 17 ans, je ne savais pas trop ce que je voulais devenir. Pendant ma première session, en Sciences humaines, je me suis mise à côtoyer des étudiants en arts. L’année d’ensuite, je m’inscrivais en Design d’intérieur », raconte la sociable diplômée.
En plus de devenir une reine de l’organisation des lieux, cette étudiante disciplinée a appris, dans les ateliers, à remettre son travail cent fois sur le métier. « Dans les cours de Guillaume Asselin, j’ai appris à pousser mes idées jusqu’à leur maturité, à les retourner dans tous les sens jusqu’à ce qu’elles arrivent à point, quitte à devoir recommencer du début. »
Bien qu’elle conserve d’excellents souvenirs du programme et estime qu’elle aurait « pu faire un bon travail » comme designer, elle n’a jamais conseillé de clients de peindre leur chambre en bleu azuréen ni de donner à leur salon un style campagnard. À la fin de son DEC, elle partait étudier en Gestion du tourisme et de l’hôtellerie à l’UQAM.
Après avoir travaillé chez Tourisme Rivière-du-Loup, à l’Hôtel Lévesque et aux Événements VIP, elle s’est retrouvée à la tête de l’organisation en développement durable Co-Éco, avant de tenir la barre de la Chambre de commerce de la région de Rivière-du-Loup pendant quatre ans. Loin, loin des rayons de tapis et des faux-finis. Un parcours hétéroclite, vous dites ?
« Peu importe le domaine, une entreprise à gérer ressemble à une autre entreprise à gérer. Les enjeux s’avèrent souvent les mêmes. Je suis impressionnée par les gens qui se projettent dans l’avenir, parce que, moi, j’avance selon les occasions et mes intuitions. Du design au tourisme jusqu’aux affaires, ce qui m’intéresse avant tout, ce sont les projets. »
Un projet, elle en a tout un sur sa table à dessin : celui d’écrire l’histoire en organisant une Finale des Jeux du Québec, 50 ans après la mémorable première Finale tenue dans la ville en 1971. « Je réalise l’ampleur de cette organisation. C’est une grosse machine. Ce que j’aime, dans mon travail, c’est de prendre un projet au début et de le réfléchir jusqu’à la fin. Je pense que je serai servie », estime la directrice générale du Comité organisateur.
Il n’y aura pas tellement de mobilier à dessiner, mais des milliers de souvenirs à fabriquer.